Coucher de soleil sur le Léman

Chef de file du mouvement réaliste, Gustave Courbet a consacré les deux tiers de sa production à la peinture de paysages. Il s’initie au genre de la marine lors de son premier séjour en Languedoc en 1854 au cours duquel il peint plusieurs vues de la Méditerranée. Fortement impliqué dans la vie politique lors de la Commune de Paris, Courbet joue un rôle moteur dans la destruction de la colonne Vendôme. Il s'exile en Suisse en juillet 1873, alors que l’Assemblée nationale vote la reconstruction du monument aux frais du peintre. Il passe par Fleurier, Neuchâtel, Genève et Lausanne avant de s’installer définitivement à la Tour-de-Peilz, où il meurt le 31 décembre 1877. Courbet poursuit sa production de paysages à partir des principes qu’il a mis au point avec les « paysages de mer » méditerranéens et normands. Il confère une grande densité à la matière, y compris à l’eau, par un usage personnel du couteau à palette. L’horizon est placé très bas laissant toute la place au ciel enflammé par le soleil couchant. Un sentiment de mélancolie se dégage de cette vue du lac Léman. Courbet n’oublie pas que la France se trouve sur la rive opposée. En peignant les rochers de Mémises qui surplombent Évian, il ravive le souvenir des falaises de sa Franche-Comté natale, qu’il a peintes à de multiples reprises.

Poids : 15 kg Support : 54,5 x 65,4 cm Caisse : 95 x 26 x 106 cm

Signé et daté, en bas à droite, à la peinture à l'huile : "G. Courbet. 74"