Le baiser
Commentaire
Le motif du baiser ou du couple enlacé dans l’espace public traverse l’œuvre de Steinlen. Pour traduire la spontanéité du moment, l’artiste recourt ici au crayon de couleur bleu, dans une écriture vibrante d’énergie.
Le Lausannois s’établit à Paris en 1881 avec son épouse Émilie Mey-Steinlen (?-1911). Après le décès de cette dernière, il rencontre Masseïda (1889-1929) : elle pose fréquemment pour lui et devient sa compagne. Steinlen lui lègue la moitié de son atelier et destine l’autre part à sa fille Colette Steinlen-Desormière (1888-1963). Une première vente de son atelier est organisée en 1925 par ses descendants. Et lorsque Masseïda meurt en 1929, l’atelier de Steinlen est mis à l’encan à Paris, à l’Hôtel Drouot, entre juin 1930 et mai 1931. Le dessin Le Baiser ne compte toutefois pas parmi les lots vendus à ces occasions ; il est vraisemblablement conservé par la famille Steinlen, auprès de laquelle René de Cérenville (1875-1968) en fait l’acquisition.
Technique et support
Crayon bleu sur papier calque, collé en plein sur papier cartonné
Dimensions
Support : 278 x 112 mm
Inscriptions
Signé, en bas à droite, au crayon bleu : "Steinlen"
Mode d’entrée
Legs
Date d’entrée
1968
Bibliographie
Giulio Bora, Dominique Radrizzani, Edith Carey, et al. Cinq siècles de dessins : collections du Musée Jenisch, cat. exp., Musée Jenisch Vevey, Vevey, 28.09.1997-01.02.1998, Vevey : Musée Jenisch Vevey, 1997, 234
Rien que pour vos yeux. Petit traité des techniques du dessin, Vevey, 4 novembre 2016 - 26 février 2017, Musée Jenisch Vevey et Scheidegger & Spiess, 2016, 85, 87
Matteo Bianchi, Rudolf Velhagen, Bettina Richter et al., Théophile-Alexandre Steinlen : chroniqueur d'une fin de siècle, Pagine d'Arte, 2008, cat. 25